OGARUN DE O à N : Passage au filtre de chaque étape de la vie d'un produit OGARUN
Autres sujets
0 COMMENTAIRELA LAINE, matière première principale - Afrique du Sud (sauf pull et chaussettes : Australie et futurs bonnets / gants : France)
Question qui revient souvent et à juste titre, d’où vient la laine mérinos “OGARUN”? Pour nos vêtements, elle vient d’Afrique du Sud. Nous entendons alors souvent “ah bon? Pourquoi “si loin” ?” En fait, les élevages de moutons mérinos français ne produisent pas une laine suffisamment fine et longue pour les besoins et le cahier des charges des vêtements OGARUN, que vous trouvez si doux et agréables à porter.
En effet, les tissus OGARUN sont portés à même la peau et pour cela, nous avons besoin d'une laine extrêmement fine. La laine d'Afrique du Sud offre le standard 'super-fin', celui que nous choisissons pour nos vêtements, avec un diamètre moyen utilisé de 19,5 microns. Cela correspond à un fil deux fois moins épais qu'un cheveux humain.
De plus, les filatures de laine dans notre pays ne sont pas outillées pour travailler une laine de ce diamètre et la transformer en un fil capable de se courber au contact de la peau.
Pour autant, nous suivons de près l'évolution de la production de laine mérinos en France et nous choisirons un approvisionnement en laine française pour l’ensemble de nos produits, dès que la qualité et la transformation de la matière première atteindront le niveau de confort requis. On commence bientôt avec la confection pour cet hiver d’un bonnet tricoté avec de la laine de mérinos d’Arles, disponible prochainement. Une gamme de gants sera aussi proposée dans une laine française. Gants et bonnets seront confectionnés par la Maison Bonnefoy dans la Loire (42)....patience ;)
Après avoir sourcé la laine auprès de l’allemand Südwolle., nous avons récemment choisi SEGARD MASUREL comme nouvel approvisionneur. Négociante en laine et voisine d’OGARUN, cette PME centenaire basée à Tourcoing (59) nous permet d’avancer nos pions sur deux thèmes importants.
1/ le respect du vivant. Leur label ABELUSI contrôle non seulement le bien être animal mais aussi la qualité de vie des ouvriers qui travaillent dans les fermes. Les éleveurs qui respectent ce label obtiennent en contrepartie un prix d’achat plus élevé de leur matière première.
2/ la traçabilité. Les 3 tonnes commandées par LEMAHIEU auprès de ABELUSI nous permettent d’isoler cette production. L’ambition prochaine pour OGARUN sera d’aller à la rencontre de cette poignée d’éleveurs. Traçabilité toujours.
LE PEIGNAGE - Aujourd’hui Egypte
Étape incontournable, le peignage permet de débarrasser la laine des minuscules débris ayant résisté au lavage et aussi diminue pour le tricot le risque de pelucher. Peigner la laine pour ensuite la filer, un peu comme se brosser les cheveux pour ensuite en faire une tresse.
Puisque notre dada c’est d’opter pour le circuit le plus court possible, notre travail actuel est d’identifier avec Segard Masurel les PME suisses ou italiennes qui accepteraient de peigner ces (petites) quantités là. Là non plus, pas de savoir-faire en France pour ces diamètres de fil.
LE FIL - filature en Pologne
Il reste quelques filatures françaises à dimension industrielle dont La Filature du Parc dans le Tarn et la filature Fonty dans la Creuse. Outillées pour faire un fil plus épais destiné à tricoter des pulls, des gants ou des bonnets, elles n’ont pas les machines pour faire un fil plus fin (cité plus haut). Le seul recours à moyenne distance, la Pologne.
A partir d’ici, tout est MIF (made in France) :)
LA TEINTURE ET L'ENNOBLISSEMENT
TEINTURES ET APPRETS DE ROANNE est spécialisé dans la façonnage de tissus (teintures et apprêts de textile): l'apprêtage, le séchage, le vaporisage, le décatissage, le stoppage, le sanforisage, le mercerisage de textiles et d'articles textiles, y compris les vêtements.
Toutes ces étapes que l’on ignore, méconnaît, et qui sont pourtant nécessaires à la fabrication de nos vêtements.
LE TRICOT
Le tricot se réalise ensuite chez LEMAHIEU, à Lille. LEMAHIEU est un de nos partenaires principaux et nous permet entre autres de réaliser ensemble le prototypage, le tricot et l’assemblage.
Précisons ici la différence entre un tricot et un tissu : les composants tricotés laissent plus d'espace entre les mailles qu'un tissu. Cela permet ainsi à l'humidité de rester pour se transformer en fraîcheur grâce aux super propriétés de la laine mérinos.
Avec eux, nous avons mis en place la production en petite série de 200 quantités pour éviter tout surstockage et surproduction et ils nous accompagnent également, grâce à leurs couturières hors pair dans la réparation de nos produits ayant un petit défaut pour leur donner une seconde vie. Nos besoins pourraient bientôt nécessiter pour certaines références une production de 300 ou 400 pièces. Nous pourrions bénéficier d’un rabais de 5% quand nos bons de commande atteindront les 500 quantités.
Pour un composant lambda (coton, polyester…) la matière première ne représente pas grand chose dans le coût final du produit (1-2€ env). Pour la laine mérinos c’est un peu différent : 1 kg de fil de laine (19 microns) coûte environ 35€. On fabrique 5 t-shirts avec ce kg, chutes comprises. Soit 7€ par t-shirt. Le jersey, une fois tricoté, coûte entre 15 et 25€ le m².
Dans un t-shirt fabriqué par LEMAHIEU, payé par OGARUN environ 25€, on aura 15€ de tricot et 10€ de fabrication. C’est le prix du savoir-faire français avec une matière première de qualité.
L’ASSEMBLAGE / CONCEPTION - PROTOTYPAGE
Une fois le tricot terminé, il est temps de passer à l’assemblage en suivant le prototype validé au préalable et permettant de composer le produit fini. LEMAHIEU facture entre 500 et 1000 € chaque développement produit à OGARUN. C’est mérité. En effet, il faut de nombreux protos avant la validation finale.
Pour le short 2 en 1, l’équipe de Salomé en a même confectionné huit différents. En moyenne, trois suffisent.
LES ÉTIQUETTES ÉCUSSONS
Reste à coudre la touche finale, les étiquettes et écussons fabriqués par NEYRET à Saint-Etienne. Ils sont tissés. Nous en commandons maintenant 4000 à chaque fois. Le prix baisse mais n’est pas négligeable (0,64€ / t-shirt les deux cumulés)
LA CARTONNETTE
Elles sont imprimées en papier recyclé et existent pour expliquer aux clients de nos magasins partenaires notre philosophie de travail. Elles permettent aussi de donner des indications quant à l’entretien des vêtements.
Enfin, pour les clients de la boutique en ligne, elles permettent à Jean-Charles, le fondateur, d’y écrire un petit mot personnalisé à chacun.
L’EXPÉDITION
Enfin pour faire parvenir les vêtements OGARUN jusqu’à vous et pour aller au bout de notre démarche, Hipli s’est imposé comme une évidence.
Hipli est une jeune entreprise française qui conçoit des colis réutilisables que les clients d'OGARUN renvoient par la Poste et en train, chez Hipli, au Havre. Retour à l'envoyeur ;).
Chez Hipli, il est contrôlé et nettoyé puis repart chez OGARUN ou chez une autre marque pour servir à nouveau. Les colis servent en moyenne une centaine de fois. L'empreinte carbone est inférieure à un carton mono-usage dès la deuxième utilisation.
Un colis Hipli coûte environ 2€. À ce prix, il faut ajouter le coût de l’expédition, environ 6€ pour un t-shirt. Soit 8€ au total.
Vous savez désormais tout !
Sachez aussi que nous continuons de challenger chaque étape pour la rendre la plus cohérente possible avec nos valeurs et les enjeux auxquels nous faisons face.