OGARUN dit sa vérité sur les prix 2022
Vous qui nous soutenez depuis le début et qui continuez d’acheter du OGARUN, aurez peut-être remarqué qu’en ce début d’année nos produits ont pris quelques euros.
Pour les nouvelles et nouveaux fans (bienvenu·e·s au club ;) de vêtements de sports en laine mérinos fabriqués en France, vous l’avez compris chez OGARUN on aime expliquer et dire la vérité, sans filtre.
Alors voilà ce qu’il se passe côté matières premières, transformation, amélioration des vêtements et assemblage. En découle assez logiquement, des conséquences sur nos tarifs.
AUGMENTATION DU PRIX DU FIL DE LAINE POUR UNE ENCORE MEILLEURE TRAÇABILITÉ
La position de Jean-Charles, fondateur d’OGARUN est simple : le prix n’est pas un objectif, c’est la conséquence objective de notre façon de travailler et de nos volumes de production.
Il veut la meilleure laine issue des meilleurs élevages et produite dans les meilleures conditions possibles. Il accepte donc (évidemment) de la payer à son juste prix. Point.
Le calcul du prix de vente s’inspire de la méthode de C’est qui le patron.
On s’explique. Pour rémunérer justement les producteurs de lait, cette association a identifié que le prix minimum pour faire de la qualité, rémunérer normalement les agriculteurs, et aussi, leur permettre de partir 15 jours par an en vacances, c’est 39 centimes du litre. L’association paie donc, à minima, 0,39€ le litre de lait à ses producteurs.
Tout le monde est content : la vache qui est bien nourrie, le paysan qui travaille dans des conditions acceptables et le consommateur final qui achète un produit de qualité et qui n’aura déboursé que 3€ supplémentaires par an pour sa consommation de lait.
Chez OGARUN, c’est un peu le même principe. Il faut savoir que la matière première pèse souvent assez peu dans le coût d’un produit. Sauf que pour un vêtement en laine c’est environ 10%. Si on compare avec un vêtement fait avec un fil synthétique produit en Chine, c’est probablement trois fois moins.
Le raisonnement est “basique” : ce n’est pas une augmentation, même importante du fil qui va exploser le budget achat de la marque.
En collaborant avec Segard Masurel, nous sourçons de la laine sud-africaine, labellisée “Abelusi”. Cela nous assure (et rassure) de bonnes conditions d’élevage, un prix juste pour les éleveurs, des audits certifiés et une traçabilité totale pour sa production. Nous ne connaissons pas encore précisément le “qui fait quoi'' au niveau du lavage et du peignage. Ce sera l’étape suivante.
Le mieux (prendre en compte aussi le coût et le bilan carbone d’un A/R Afrique du sud) serait d’aller voir sur place ce qui est caché sous le tapis. Mais ça n’est pas très poli. La démarche est finalement assez délicate. Imaginez une seconde : vous êtes invité chez quelqu’un et votre unique souhait, c’est d’aller voir en cuisine comment la tambouille est préparée, et comment ils “s’approprient” les règles affichées au mur du salon. Cela ressemble à la DGCCRF mais sans le badge officiel. Nos voisins et partenaires de Segard Masurel ont le badge, eux, en quelque sorte. L’éleveur est rémunéré 1€ de plus par kg si les contrôleurs de Segard depuis leur bureau local cochent toutes les cases.
De plus, l’amélioration continue chère à OGARUN y est également encouragée. Les éleveurs améliorent sans cesse leurs pratiques d’élevage répondant ainsi aux dernières exigences du bien être animal mais aussi aux exigences sociales et environnementales en constante évolution.
Comme tout, cela a un prix et ces garanties ont un impact sur le prix du fil de laine qui augmente de 12%. Ramené au produit, cette augmentation représente une hausse de 3% du coût de production.
DES HAUSSES DE SALAIRE CHEZ NOS PARTENAIRES EN CONFECTION
Et puis comme on travaille avec des partenaires humains, soucieux du bien-être et des bonnes conditions de rémunération de leurs salarié·e·s, les hausses des salaires octroyées se font elles aussi sentir et impactent le prix de revient de nos produits, environ 2%.
AJOUT DE MATIÈRE ET AMÉLIORATION PRODUITS
Pour améliorer la durabilité de certains de nos vêtements, pallier à des fragilités observées à l’usage, il a fallu revoir certains patrons. C’est le cas par exemple du collant -10° +10°C d’OGARUN. Il était un des produits à revenir le plus souvent (trop à votre goût et au nôtre aussi) pour partir en réparation chez LEMAHIEU. En cause, la zone de l’entrejambe sollicitée pendant l’effort semblait donner du fil à retordre au composant. Il arrivait parfois que cela aille jusqu’à faire céder la couture et on pouvait y constater des zones décousues, des trous.
En échangeant avec les couturières et les spécialistes chez LEMAHIEU, nous avons décidé de renforcer cette zone en doublant l’épaisseur.
Une action de plus lors de la confection et de la matière en plus, la aussi pas de secret, ça pèse un peu dans l’augmentation du prix de ce produit (+13%).
Dans l’ensemble, le prix de nos produits a augmenté de 4,5% pour permettre à la marge de rester ce qu’elle doit être afin de rémunérer de manière juste, l’ensemble des acteurs, y compris moi, et aussi de pérenniser le projet et continuer à développer de nouveaux produits.
Nous faisons en sorte que cela s’aligne côté distributeurs et revendeurs OGARUN afin d’assurer un prix identique par produit quelque soit le canal de vente.