Nos limites 

 

Une transformation de la laine encore mal identifiée :

On n’a pas beaucoup d’informations sur les étapes qui suivent la tonte des moutons. On sait que c’est en Egypte que la laine est lavée, cardée puis peignée. Elle voyage ensuite en bateau jusqu’au port de Gênes en Italie pour être traitée (Total Easy Care) et s’en va jusqu’en Pologne en camion où se trouve la filature de l’allemand Sudwolle. 
MAIS : 
On étudie avec Segard Masurel la possibilité de relocaliser en Italie toutes ces étapes. Pas simple car il faut trouver l’entreprise motivée, outillée et qui va accepter de stocker de la laine brute dans ses murs pendant plusieurs mois. Tout ça sur des volumes plutôt faibles. Mais on a l’habitude, rien n’est simple quand on sort de l’autoroute. Chez OGARUN, on aime rouler sur la Nationale 7.

Nos doutes sur la filière recyclée :

En 2019 on était emballé par l'idée de refaire du neuf avec du vieux. Et puis on s'est documenté et on a posé les bonnes questions sans obtenir beaucoup de réponses. Le secteur du textile recyclé est un business lucratif où l' opacité règne. Fiches techniques imprécises, proportion de polymères recyclés dans le fil mal identifiées et en baisse chaque année. Si on voit d’autres marques jouer à fond la filière, on se dit peut-être qu’on n’a pas été bons. Dans le doute, on préfère se passer de cette filière pour le moment. 

L'utilisation de fils synthétiques :

On avait pourtant écrit dans notre plateforme de marque: pas de pétrole dans nos vêtements.  C’était avant que nos premiers prototypes de collants 100% laine mérinos montrent des signes de fatigue précoce.  C’était aussi avant qu’on décide de se passer du fil recyclé.  On a donc décidé de déroger. Ces écarts représentent environ 10% de nos volumes.  Aujourd’hui, 60% de nos références contiennent moins 5% de fil synthétique.  Pour certains vêtements comme les tissus extérieurs de nos shorts ou les cuissards de vélo, la laine n’est tout simplement pas adaptée. 

Nos doutes sur l'emballage réutilisable :

En 2019, on croyait fort au colis réutilisable.  On a joué le jeu pendant deux ans en expédiant la totalité de nos colis dans ces emballages “réutilisables 100 fois" comme dit la réclame. Oui mais en vrai, ça donne quoi ? Bah on ne sait pas.  Produits en Roumanie à base de plastique, on avait besoin de certaines garanties quant au réel impact environnemental de ces enveloppes.  Malheureusement, on attend toujours les infos.  Et à force d’attendre, on a décidé d’agir.  En explorant des pistes plus conventionnelles, on a fini par trouver THE enveloppe. Elle est costaude, en papier kraft, produite en France et peut servir aussi au retour du produit chez OGARUN, en cas de mauvaise taille par exemple. Concernant le polybag en plastique qui protège le vêtement à l'intérieur de l’enveloppe d’expédition, on n’en utilise pas pour expédier nos produits. Nos clients trouvent ça chouette d’ailleurs. En amont, on a demandé à nos fabricants de nous expédier les vêtements sans ces emballages  plastiques. Pliés par liasses de cinq, ils sont stockés dans des casiers dès qu'ils arrivent en entrepôt. Enfin, on ajoute à chaque expédition une petite cartonnette en papier sur laquelle on donne nos conseils d’entretien. Fabriquées par Neyret à Saint-Etienne, c’est le seul consommable que l’on s’autorise avec les chevalets en carton qui fixent deux chaussettes entre elles. 

Des chaussettes MII et non MIF : 

Elles sont tricotées à Brescia en Italie et ça n’est pas près de changer.  D’abord parce qu’on a trouvé chez Maurizio un interlocuteur en or. Super produit et réactivité au top.  Ensuite parce que ses collègues français ont pour ainsi dire traîné la patte quand on les a sollicité. Les premiers voulaient produire pour nous mais finalement n’avaient pas le temps. Les seconds voulaient laisser leur logo sur nos chaussettes (bah voyons), les troisièmes ne répondaient pas à nos mails et les protos des quatrièmes ne nous emballaient pas trop. Avec Maurizio, le projet fut bouclé en trois mois. Le pied.  Faire nos chaussettes de l’autre côté des Alpes nous a permis de baisser de 20% leurs prix.