Comment sont testés les produits OGARUN ?
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0 COMMENTAIRELes tests d'OGARUN en laboratoire et en pratique
On vous parle souvent de la technicité de nos produits et de la performance de nos composants.
Pour nous assurer de tenir ces promesses, nos produits passent par de nombreux tests en pratique mais aussi par des tests pointus réalisés par des laboratoires habilités, deux catégories de tests qui nous semblent incontournables et complémentaires.
Cet article va permettre de vous dévoiler les coulisses des tests réalisés sur nos textiles et comprendre les capacités intrinsèques des composants développés.
Gestion de l’humidité, mesure de la vitesse de séchage, résistance à la déchirure, capacité thermique, résistance au boulochage et à l’abrasion: voilà des critères essentiels qui font la qualité d’un vêtement dédié à l’outdoor.
C’est pourquoi ce sont les principaux critères qui seront évalués.
Des tests réalisés en laboratoire en Septembre 2020 sur nos deux textiles principaux et les différentes déclinaisons de grammage nous permettent d’évaluer nos composants et les ajuster au besoin pour obtenir le meilleur résultat possible.
Tester en laboratoire pour comprendre et ajuster les composants
Le laboratoire BALAS, installé dans le Rhône, accompagne le développement d'OGARUN en mesurant les performances physiques de nos composants.
Nous vous proposons une rapide explication de chacun des tests effectués ainsi qu’une interprétation des résultats.
RET (Resistance Evaporative Thermique) :
Ce coefficient détermine la résistance qu’oppose un textile à l’évacuation de l’humidité du corps, en d’autres mots il mesure la capacité d’une étoffe à laisser passer la transpiration. Plus cette résistance est faible, plus l’évacuation de l’humidité est optimale donc plus le composant est respirant.
Le coefficient RET s'exprime normalement en Pa x m²/W, nous vous proposons une version vulgarisée de l’échelle comme suit :
- Très respirant → 5
- Respirant → 4
- Moyennement respirant → 3
- Peu respirant → 2
- Non respirant → 1
La laine mérinos apparaît ici comme peu à moyennement respirante (2/5 pour le 240 g et 3/5 pour le 145 g) en comparaison avec certaines matières synthétiques. Ces dernières sont en effet hydrophobes : elles n’aiment pas l’eau. Une fois au contact du composant, l’eau est rapidement évacuée.
Néanmoins, nous verrons dans cet article que ce qui est un désavantage quand il fait chaud dans le cas de ce test RET devient un atout lors de conditions climatiques changeantes.
RCT (Résistance Conservative thermique) :
Le RCT (Résistance Conservative Thermique) est un test complémentaire qui détermine si l’étoffe conserve la chaleur.
Plus la valeur est élevée, plus c’est isolant et donc plus cela vous maintient au chaud.
Le composant OGARUN laine mérinos 145 g est le plus isolant des trois références même si les valeurs demeurent relativement faibles. À titre d’exemple, une polaire conserverait 5 fois plus la chaleur que nos 2 étoffes en laine mérinos mais avec des composants plus épais, plus lourds et absolument pas respirants.
Cependant, l’étoffe 145 g en laine mérinos conserve, elle, 4 fois plus la chaleur qu’un polyester classique !
En combinant les valeurs des tests RET et RCT obtenues, nous pouvons calculer l’indice de confort (IMT) de chacun des textiles. Cet indice est compris entre 0 et 1. Plus les valeurs se rapprochent de 1, plus le produit est confortable à porter.
Le meilleur compromis pour un composant est une résistance thermique élevée et une résistance évaporative faible, c’est ce qu’on appelle le confort thermique.
Dans l’usage sportif, considérer ses 2 paramètres séparément ne présente pas d’intérêt.
Le calcul IMT fait apparaître, pour chacune des étoffes, les résultats suivants :
Le 145 g : (0.0405/3.711) *60 = 0.65
Le 240 g : (0.034/3.927)*60 = 0.52
L’échantillon polyester : (0.0101/1.45)*60 = 0.42
L’étoffe 145 g d’OGARUN qui sert à confectionner notre OGA-SHIRT notamment, est la plus confortable à porter.
Quand il fait doux, il est aussi le plus adapté car plus respirant.
Lorsqu’il fait froid, on transpire moins et on a besoin de plus de chaleur, le 240 g, composant des OGA-LAYER et OGA-LEGGING est alors le plus efficace.
Enfin, si le mercure grimpe fort et dépasse les 30°C, le polyester semble le plus adapté car il permet d’évacuer la transpiration. OGARUN développe en ce moment un composant fait de laine mérinos et de lyocell qui devrait, dès l’été prochain, proposer une alternative au synthétique, en particulier quand les températures dépassent les 30°C (OGA'TEE-SHIRT).
Pour résumer, lorsque les températures sont tempérées : le composant en laine mérinos est imbattable. Et lorsqu’il fait très chaud, il peut paraître à première vue moins adapté mais deux paramètres jouent alors en sa faveur : les variations de températures et les variations d’intensité.
MMT (Moisture Management Tester) :
Le MMT (Moisture Management Tester) permet de déterminer le transfert d’humidité. L’indice 1 est le moins bon tandis que l’indice 7 le meilleur. Voici comment sont définis les indices :
1 : Tissu imperméable
2 : Tissu déperlant
3 : Tissu absorption et séchage lent
4 : Tissu absorption rapide et séchage lent
5 : Tissu absorption et séchage rapide
6 : Tissu avec pénétration d’eau
7 : Tissu avec gestion de l’humidité
Nos OGA-LAYER et OGA-LEGGING, assemblés dans le composant 240 g, ont un indice d'imperméabilité maximum et obtiennent l’indice 1 et 3. Cela se vérifie en pratique : il est appréciable de constater qu’en cas de pluie, le base layer et le collant ne se gorgent pas d’eau et ne s'alourdissent quasiment pas.
Le tissu en 145 g obtient la note maximale de 7, champion de la gestion de l’humidité.
Conclusion : si vous transpirez beaucoup, optez pour le OGA-SHIRT en 145 g, si vous transpirez peu, le OGA-LAYER peut tout à fait vous convenir.
DRT (Drying Rate Tester) :
Le DRT (Drying Rate Tester) permet de déterminer un temps de séchage pour une quantité d’eau donnée (0.08mL +/-0.01mL).
Avant de commencer ce test, nous devons nous assurer que le tissu absorbe l’eau, la norme stipule de mettre 0.03mL d’eau sur le tissu et le temps d’absorption ne doit pas excéder 60s. Si le temps excède 60s le test n’est pas réalisable.
Pour l’étoffe OGARUN en 240 g, le temps a excédé 60s pour 0.03 mL d’eau. La goutte restant en surface confirme le résultat trouvé au MMT spécifiant la propriété imperméable du composant.
L’étoffe échantillon en polyester (PET) a démontré un temps de séchage considéré comme rapide en 26 min, bien en deçà du seuil de tolérance de 35 min. Oui le PET est hydrophobe on l’a vu plus haut, il chasse l’eau. La contrepartie de cela est que les odeurs restent. L’eau ne le nettoie pas de toutes les bactéries issues de la transpiration.
Déchiromètre :
Comme son nom l’indique, ce test vise lui à déterminer la force de déchirure. L’échelle de mesure est la suivante :
Poids A : 800 cN -- Poids B : 1600 cN -- Poids C : 3200 cN -- Poids D : 6400cN -- Poids E : 12800 cN
L’étoffe 145 g a résisté en sens chaîne et trame au poids D. Elle est un peu plus fragile que l’étoffe 240 g, qui elle, résiste au poids E.
RTPT (Random Tumble Pilling Tester) :
Ce test au nom un peu “complexe”, traduction oblige, détermine la résistance au boulochage. Afin de valider la durabilité du produit d’un point de vue esthétique, cet indice revêt une importance capitale. Toutes nos étoffes obtiennent la meilleure des cotation avec la note maximale de 5. signifiant qu’aucune apparition de bouloche après chaque essai de 5 min, 10 min et 30 min n’a été observée.
Nous pouvons donc affirmer que nos vêtements en laine mérinos sont garantis zéro bouloche !
Martindale :
Ce “dernier” test, effectué sur les composants, va lui, déterminer, la résistance à l’abrasion. C’est notamment cela qui permet d’assurer qu’il n’y aura pas d’échauffement de certaines zones sensibles du corps (comme les tétons par exemple) ainsi que les frottements avec un éventuel sac à eau.
Ce test nous intéresse particulièrement lorsque nos vêtements équipent les sportifs qui pratiquent avec portage : sac à eau ou sac à dos. La laine mérinos est dans l’ensemble assez logiquement plus fragile que le polyester, le 240 g étant plus résistant que le 145 g.
Cela va nous encourager à renforcer les composants en modifiant sensiblement le tricotage afin d’apporter au jersey une solidité supplémentaire, sans pour autant baisser la garde sur les autres critères. L'amélioration continue fait partie de notre ADN.
Porter les vêtements et pratiquer : l'incontournable façon de tester
Vous le comprenez dans cet article, le parcours de conception d’un produit est semé...de tests.
Le plus tôt possible, à la réception des premiers prototypes, des tests “en pratique” sont réalisés. Les ambassadeurs OGARUN en commençant par son créateur, sportifs passionnés, vont porter les produits lors de sorties diverses (intensité, conditions météo,..) pour vérifier leurs propriétés sur le terrain et ainsi valider les composants, les coupes, la résistance des coutures etc ...
L’ensemble de ces tests, vous l’avez découvert, nous permet de commercialiser des produits dont nous sommes fiers, validant les critères de performance durable que nous nous fixons.
Et quand nos clients nous alertent d’une anomalie sur un de leur vêtement, nous observons, questions, étudions la faille avec notre partenaire Lemahieu. De cette manière, nous faisons évoluer nos tenues, par petites touches, dans un principe d’amélioration continue. Nous avons la capacité de fonctionner ainsi car nos collections ont une durée de vie de plusieurs années.
Le temps est notre allié.